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POÉCLIC 2022...
des poèmes qui (d)étonnent !

Une cinquantaine de poètes, sensibles à l’esprit de notre concours et enthousiasmé.e.s par le travail réalisé avec nos élèves, ont, cette année encore, répondu à notre appel et écrit, spécialement pour nos élèves, de la maternelle à la terminale, des poèmes respectant les habituelles contraintes de notre concours.

Pour l’écriture de leur(s) poème(s) offert(s), les poètes qui ont répondu à notre invitation ont respecté les deux contraintes habituelles de l’opération Poéclic :

 

  • celle de la brièveté (avec l’idée de s’inscrire dans la tradition croisée du haïku et du tweet - 140 caractères) ;

 

  • celle de l’intégration, dans le poème, d’au moins un des «  dix mots qui (d)étonnent :  décalé, ébaubi, médusé, saperlipopette, farcer, kaï, divulgâcher, tintamarre, époustouflant, pince-moi.

Tous les poèmes offerts sont des inédits écrits spécialement pour les élèves des lycées français d'Amérique latine.

Lueur-1.png
Arbre-rouge.png

Découvrez ci-dessous l'anthologie

 

(D)ÉTONATION.S

DES POÈMES POUR NOUS ÉTONNER SUR TOUS LES TONS

 CINQUANTE POÈTES POUR L'AMÉRIQUE LATINE

et très prochainement, sur cette même page, les lectures expressives et commentaires

proposés par nos élèves pour chacun de ces poèmes.

Vous pouvez également télécharger l'anthologie au format PDF : CLIC CLIC... 

TITRE.png
SOMMAIRE.png

Les poèmes sont présentés par ordre alphabétique des noms de leurs auteur.e.s.

 

Pour plus d'informations sur les auteur.e.s rendez-vous sur la page POÈTES PARTENAIRES...

... CLIC CLIC

Joëlle ABED

 

 

J’aime beaucoup Patti Smith

mais ce n’est pas le sujet

j’ai le doigt majeur qui saute

je fais tomber beaucoup de choses

ça fait beaucoup de bruit

j’ai la maladie Saperlipopette 1

   

depuis hier soir

j’ai aussi l’oeil gauche qui saute

c’est la maladie Saperlipopette 2

toutes les larmes s’écrasent au sol

ça fait un grand silence

comme lorsque Patti Smith chante 

 

 

Cécile A. HOLDBAN


 

ORANGES CRÉPUSCULAIRES 

 

Voyage, mains sur l'écorce, dans le sillage des vaguelettes, des vaisseaux médusés, sur une mer silencieuse de fruits. 

 

Le soir tombe, la sphère est une énigme enfermée en son éclat. On ne déshabille pas les mystères. La chair s’enrobe de son rêve. Le parfum de chaque forme est unique. 

 

C'est le langage des anges, le bonheur solaire, dont l’obscurité veut engourdir l’appel. Courbes d’oranges, galaxies, parmi lesquelles on épelle la lumière, un or qui s’éveille. 


 

Isabelle ALENTOUR


 

Quand on sera jeune, tu veux  

on ira danser

comme l’enfant

se trémousse

ravi

au son du

tintamarre

de la première cigale


 

Jacques ANCET


 

Médusé il voit

surgir un soleil de sang

au bord de ses yeux

 

*

 

HÏKONTINES

 

Saperlipopette

crie-t-il  mais qu’est-ce qu’on entend ?

Sapeur lit poète ?

 

 

J’me barre, dit-il,

marre de ce tintamarre,

démarre dar’ dar’

Silvaine ARABO

Chante en abîme

toi qui ne reviendras pas

que n’éprouveront plus jamais

les plumes jetées en l’air

ni la légèreté du sommeil

 

O mon bel arbre d’oiseaux brisés

quel tintamarre !

 

Chante o toi chante

et n’imagine rien

 au-delà de mes mains.


 

Samantha BARENDSON


 

Ici

je suis hors du récit métropolitain

(bagnoles, fatigue et pollution)

dans un tintamarre nocturne

appelé silence

 

*

 

Je veux rêver debout

rouler à contre-sens

retrouver l’émerveillement

reprendre le chemin de l’enfance

pince-moi

 

*

 

Ici

je nage entre les étages

vertige d’une ville verticale

le ciel absent ou décalé

du gris encore du gris

 

*

 

Je veux croire aux levers des jours

qui rendent les songes

 ordinaires

et les lendemains

époustouflants

 

*

 

Ici

j’interromps le temps qui coule

les vagues automobiles

les sirènes les klaxons

les regards médusés

 

*

 

Je veux me fier

aux apparences

saisir les audaces clandestines

divulgâcher le prévisible

et rire

 

*

 

Ici

je marche entre les lignes

la ville aux trottoirs de béton

les piétons ébaubis

le feu qui passe au vert


 

Je  veux me souvenir

de l’insouciance d’avant

(farcer,  rire, recommencer)

avoir de nouveau l’âge

de l’abandon heureux

 

*

 

Ici

je marche dans les pas

des chiens errants, kaï

sans but et sans horaire

nomade et urbaine

 

*

 

Je veux gronder comme la tempête

ni polie ni parfaite

ne pas dire saperlipopette

dire merde

tout simplement


 

Jean-Marc BARRIER


 

Dans la pierre le puits     

dans l’insecte l’oubli

mais la graine parle une autre langue

où la mort est enclose 

: le temps converge      

l’oiseau est une colonne

médusé je nais chaque jour

 

Catherine BÉDARIDA

pour les enfants de l’autre côté du monde

 

par le côté

un mot de secours

se glisse

 

sous la peau médusée

le mot serpente

 

chacun à l’intérieur

porte un mot de secours

qui avec les doigts

se déplie

avec les doigts doucement

 

 

Albertine BENEDETTO


 

Trois poèmes à farcer

 

Pince-moi

dit Orion au scorpion

décalé sans répit

dans le céleste hivernal

 

*

 

Si j’étais

un dieu époustouflant

saperlipopette

j’en ferais du tintamarre

je pousserais mon kaï

sans vergogne

pour l’éternité

 

*

 

Là-dedans entends

la chamade

le coeur qui tintamarre

quand

je/tu

nos visages s’approchent

médusés

comme ébaubis

d’une telle coïncidence

 

 

Yves-Jacques BOUIN


 

Ne divulgâche rien d’un simple bavardage

Murmure ton secret  au creux de mon oreille

Que je puisse en un mot divulgrandir d’amour

 

 *

 

Non ne révèle rien qui divulgâcherait l’aventure de vivre.

Divulgrise mon cœur de vraies paroles d’espoir,

qu’ainsi je continue à questionner la joie

des jours après les jours.

 

 

C’est époustouflant !  Le poème plein d’humour a glissé de son livre.

En tombant s’est brisé.

Quel tintamarre !

Le monde entier en fut bouleversé

 

-

 

C’est épous/

touflant !

Le poème plein d’hu/

mour

a glissé de son livre

En tom/

bant s’est brisé

Quel tintamarre !

Le monde en/

tier en fut boule/

versé

ABED-CE1B-SAO PAULOArtist Name
00:00 / 00:37
A HOLDBAN-2deA-VINA DEL MARArtist Name
00:00 / 05:48
ANCET-CM1D-SAO PAULOArtist Name
00:00 / 00:42
ALENTOUR-GS4-SANTIAGOArtist Name
00:00 / 00:39
ARABO-5èmeA-SANTA CRUZArtist Name
00:00 / 03:34
BEDARIDA-6ème1-MONTEVIDEO-LECTUREArtist Name
00:00 / 02:30
BENEDETTO-5ème1-MONTEVIDEOArtist Name
00:00 / 00:36
BOUIN-6eme3-MONTEVIDEO-3Artist Name
00:00 / 00:49
BARENDSON-1èreG2-SANTIAGO-CHILIArtist Name
00:00 / 01:56
BOUIN-6eme2-MONTEVIDEO-1Artist Name
00:00 / 00:30
BEDARIDA-6ème1-MONTEVIDEO-COMMENTAIREArtist Name
00:00 / 02:59
BÉDARIDA-CE2-CURICO-LECTUREArtist Name
00:00 / 00:25
ALENTOUR-CM1C-SAN JOSÉ-1Artist Name
00:00 / 00:30
BÉDARIDA-CE2-CURICO-COMMENTAIREArtist Name
00:00 / 01:46
A HOLDBAN-CM1B-RIO DE JANEIROArtist Name
00:00 / 01:17
ALENTOUR-CM1C-SAN JOSÉ-2Artist Name
00:00 / 03:43
ALENTOUR-CM1C-SAN JOSÉ-3Artist Name
00:00 / 00:14
BARRIER-1èreC-LA PAZ-LECTUREArtist Name
00:00 / 00:25
BARRIER-1èreC-LA PAZ-COMMENTAIREArtist Name
00:00 / 00:50
BOUIN-6eme2-MONTEVIDEO-2Artist Name
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BOUIN-6eme2-MONTEVIDEO-3Artist Name
00:00 / 00:30
BOUIN-6eme3-MONTEVIDEO-1Artist Name
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BOUIN-6eme3-MONTEVIDEO-2Artist Name
00:00 / 00:53
ABED-3ème1-SANTIAGO-LECTUREArtist Name
00:00 / 00:27
BARRIER-MSB-SAO PAULOArtist Name
00:00 / 02:30

Julien BUCCI 


 

Mé-du-sés

 

Faire une pause nette à chaque fin de vers : souffle coupé. On peut imaginer une suite de mots qui viendraient après mais qui ne pourraient pas se dire : bloqués.

 

je parle /

à l'intérieur d'un corps /

qui ne peut plus /

parler j'ai /

croisé le regard d'une //

mais du //

moment où /

j'allais parler /

elle m'a jeté /

ses yeux sur /

mes yeux /

mé /

du /

sés /

 

*

 

Coupé décalé

 

nos corps

dansent et

se farcent

sur la piste

 

kaï kaï

tu glapis

je ronronne

 

tu me donnes

ta bouche

ma bouche

se donne

à toi

 

nos corps

se copient collent

coupent et décalent

sur le dance floor


 

Valérie CANAT DE CHIZY


 

pommettes roses

nez de clown

 

elle lance

son cerceau

dans les airs

 

avance funambule

en équilibre

sur le fil

 

sous le regard

ébaubi

des spectateurs


 

François COUDRAY 


 

l’enfant croyait que la forêt

pour toujours

lui ferait peur lui

offrirait son ombre

 

déchirée il apprend

les labours du vent comment

la vie la mort ça

travaille

 

dessine des chemins

au ras du sol

arbres

en marche

 

*

 

retrouver dans les mots la respiration de tout ça qui m’échappe inventer / la contrainte où creuser / les mains dans la terre encore le poème / n’est-il que ce jeu la règle / de ce décalé / la petite porte la faille où surgisse un instant

 

un effet de sens-émotion


 

Armand DUPUY


 

Rose coulissant sur du rose dans mon ascension,

bouffée d'un prunus / dossier de ta chaise –

je pense : chaise longue, phrase courte.

Ce pince-moi matinal non prononcé.

 

Retrouvez une note sur ce poème sur la page RESSOURCES du site POÉCLIC 2022 (rendez-vous dans la partie “QUELQUES MOTS DE POÈTES”).


 

Chantal DUPUY-DUNIER


 

Trois haïkus


 

Haïku  

 

Médusée, je vois

les premiers bourgeons éclore

 au cœur de l’hiver.

 

 

Haïkaï fantaisiste

 

Saperlipopette !

Kaï, kaï, kaï, kaï, kaï, kaï, kaï,

j’en reste ébaudie.


 

Haïkaï écrit par un chien poète à qui on a donné un coup de pied :

 

Kaï, kaï, kaï, kaï, kaï,

Kaï, kaï, kaï, kaï, kaï, kaï, kaï,

Kaï, kaï, kaï, kaï, kaï,

 

*

 

Petit poème 

 

 Pince-moi :

 En Uruguay, les enfants

 ont la tête en bas.

 Comment marchent-ils pour aller à l’école,

 comment peuvent-ils rester assis

 sans tomber dans l’espace ?

 

Sylvie DURBEC

 

 

I,

Poney échappé. Vignes rouges. Le mot vigne est vivant.

Le mot souche : bois mort.

On ne brûle pas de vigne mais des souches, pieds arrachés.

Vigne vivante, souche morte.

 

La main sur la page.

Apprendre par cœur la saison.

Médusé par le froid.

Vivant.

Novembre.

 

 

II,

Tout le jour s’écrit

dans le bleu du poème

au-dessus de la porte

tintamarre moqueur

 

(que le bleu fait mal

quand il se lit

sur le bras

ou le mollet)

 

et sinon ce bleu

vous l’écrivez

comme la mer ?

 

Avril.


 

Étienne FAURE


 

Je suis comme un singe qui cherche la réponse

devant une boîte fermée,

évoque lentement ses rêves

puis ouvre, médusé : un livre.


 

Estelle FENZY


 

Une galette

un peu seulette

posta dans le journal

une curieuse annonce 

« Épouse tout flan

qui saura me surprendre »

 

Le boulanger médusé

interrogea la pâtissière

« Saperlipopette, répondit-elle,

quel humour décalé !

Je ne suis pas galette

et toi pas surprenant ! »

 

Stéphanie FERRAT


 

Goûter ce qui bientôt se fermera

l’air, son pourtour des choses et des arbres

 

la douceur décalée

 

lumière dans le chêne

ses branches, sa force vers le ciel


 

Odile FIX


 

1.

 

soudain la main est

large araignée noire

ses pattes flétries

 

médusé regard de brume 

quand soudain

est venue

la mort

 

2.

 

tous halètent

sur la pente

les dos ployés sous

fardeaux de charbon froid

 

tous s'effondrent

sur un sommet décalé

quand la lumière franchit

une orbe nouvelle


 

Romain FUSTIER


 

divulgâcher quoi

ce filé d’heures entre les doigts

 

les rues et commissures à ses lèvres

 

un remue-ménage de fourrés

de forêt

 

Anne GAUTHEY


 

Les gens vrais explosent et osent dire les mots et regarder les choses, ils aiment farcer et vous laissent médusés, le souffle coupé de tant d’humanité. Ceux qui montrent leurs failles, qui sortent du rail vers le champ de bataille et qui braillent « kaï kaï ». Ceux qui ont dans leurs salopettes des petits mots dits tous ébaubis et s’écrient en pleine nuit « saperlipopette ». Les gens sincères pas pour rien sont ceux qui te font du bien. Ils divulgâchent leurs émotions et te fredonnent une chanson. Pince-moi je rage de les rencontrer, ces gens crus qui croient sans trêve à leurs rêves pour envahir la réalité. Les gens d’air et de feu, ceux qui ont une étincelle dans les yeux.

 

Albane GELLÉ


 

En nous ce qui gronde et les tiroirs ouverts

quel tintamarre

au milieu de nos petites et de nos grandes conversations

en nous avance un vieux miroir.


 

Luce GUILBAUD


 

Un Jardin époustouflant.

 

Je connais un jardin époustouflant

de verts divers et de fleurs en couleurs

c’est un jardin de bonne humeur

ses herbes sifflent dès le matin

les campanules et les renoncules

en cadence tintinnabulent

ça fait un tintamarre

qui bouscule papillons et libellules

« pince-moi, je n’y crois pas mais

où est donc ce jardin saperlipopette» ?

ce jardin musicien ?

mais il est dans ma tête qui fabule

dans ce poème qui fait des bulles.


 

Sabine HUYNH 


 

Être décalé

c’est décoiffant

dit Désiré

Être ébaubi

c’est ébahissant

dit Bobby

Être médusée

c’est médusant

dit Médée

Saperlipopette

 

dit Sapritch

Je divulgâche

chère Alice, mais avant

vous étiez moche

On est toujours kaï

dans la mémoire

de quelqu’un

époustouflante même

alors t’occupe !

et pince-moi

 

Jacques JOUET

 

 

18 janvier 2022, Paris

 

(poème adressé, un tanka, à des élèves francophones d’Amérique du sud,de la maternelle à la terminale)

 

Tintamarre

 

les goûts les couleurs

à tous les coups les douleurs

le noir et le blanc

 

y en a marre du tinta

et de la quadrichromique


 

Anne JOUY


 

Tu n'es plus normal

Homme à la chevelure médusée d'aspirine

Extradé lointain dans d'autre vague que le mien

Tes yeux n'ont plus de germes pour la terre de mon âme

Dilué, tout le vif étendu

Comme un vin coupé jusqu'à l'eau

Je n'entends pas le feulement grave de ton arbre

Qu’un tintamarre

Tu serres la cervelle au goutte à goutte

Sécheresse emboutie dans les arcades sourcilières

Tout ce malheur d'ivoire jaune aux dents

Certifié Novartis abolisseur de vie

Dopé aux ciments frais et blancs des cachets

Et qui raidissent ton squelette

Métamorphose de métastases tristes

Te voilà en dialyse continue 

À remplir le puits du venin et des cadavres

Aucun son aucune odeur aucun oiseau désormais dans l'armure

T’es dépiauté de toute existence parce qu'on te préfère boîte vide, carapace d'illusions à mettre à son bras,

Qu’être d'infortune, un humain

Je découple au burin la mort qui t'empierre

Je treuille ta statue

Je la monte au sommet de mes mots

Je dégoupille

Tombe maintenant  fracasse-toi

Dedans cette gangue il y a  peut-être encore ton âme tribale.

 

*

 

M’abandonner lentement au hasard

Comme ces algues ou ces fétus qui quittent la rive et qui le retenaient cousu de terre ou bridé de lacets.

Laisser tout cela à l’offrande des bras

Je fais la planche sur mon destin

 Ma flottille corbeille blanche souque sans rame et sans aviron

J’ai assez prononcé de sirènes, de tintamarres ou de becs

 Assez rameuté de brames dans la clairière

L’énergie du monde a reçu mon désir

Qu’elle en décide

Qu’elle le retire des forces en jeu ou monte l’enchantement

Je suis radeau et me laisse éconduire

Le hasard est peut-être médusé de mes requêtes

Et j’entends bien parmi les oracles que je ne peux rien y faire

Alors pour cavaler encore

Le courant

Mon courant d’altitude

Je laisse faire.

 *

Je reprise le miracle

Magie de deux sous qui faisait des colombes

Le reprise au fil, au chas et de ma coudée d'impatience

Je boucle ma bouche dans ta boucle

Je serre fort

Que ne lâche aucune de nos mailles

Me tire des aiguilles dans la tempe

 

Tous les présages glissent comme le froid servi sous les fenêtres

J’embrasse les grimoires, ces pince-moi dans tes formules

Ce que tu dis est un condensé d'obscurs

De choses noires cuites longtemps

Jusqu’à l'épais de l'alambic

C’est ainsi que je m'enivre

En Suisse

À la table solitaire

Où ne trinquent que des coucous et les carillons de la cloche d'argent

 Je suis née pour tourner des tables, des pages, la tête aussi

Aquavit des noces de l'ennui

Rien, le poète

 

Mon ventre n'est pas un nid où farcer des oiseaux.

Maintenant ce temps où plus rien n'aère l'avenir

Et le silence gagne

qui réduit à jamais la parole à néant

et m'achève ridicule précieuse.

 

*

 

pince-moi

 

Je trempe mon clavier dans une touche de crème. Quelque chose s'ouvre une fente un regard strié dans la lumière. Je tape et au bout du doigt aussitôt sur l'infinité de la Terre quelqu'un décortique la magie. je trempe ma langue dans le bazar qwertzuiop,  je grave mes sillons automates. Mes cambrures, mes arrondis, et tous ces doigts en l'air qui menacent ou désignent. Je dénoue la pelote des fissures, les pochoirs arial times roman courrier. Les pince-moi typographes longuement cheminent par famille par odeurs par tous les sens. Et je regarde du haut de ma fourmilière s'agiter les hyménoptères littéraires, les ouvrières alphabétiques en service. Elles surgissent du fond noir de l'écran passent sous la porte muette, traversent le verre comme pousseraient des perce-neige ou des passe-muraille. Rapides et blanches comme une trace de farine qui tomberait de mon âme. Parades raides de leurs pas fantassins. J’écris au défilé.

 

Retrouvez d’autres textes d’Anna JOUY sur la page RESSOURCES du site POÉCLIC 2022 (rendez-vous dans la partie “QUELQUES MOTS DE POÈTES”).

 

 

Jean LE BOËL


 

sans farcer, sans forcer

sans tintamarre

ton sourire

et moi

ébaubi

 

Isabelle LÉVESQUE

 

 

Dis- moi six fois : deux fois trois !

Compte et signe médusé :

Moins un plus cinq = 3.

 

Béatrice MACHET

 

 

Aveu d’un ébaudi nommé pince-moi

 

saperlipopette

nom d’une galipette

me voilà pompette

sans que j’aie eu à faire trempette… !

 

*

 

POUR SE DÉCALER LE MONDE

 

Il suffit

d’un regard au galop

plus dix doigts pointés en mille directions

pour cent-vingt millions de  voix virevoltantes

et des milliards de madames-messieurs médusés 


 

Simon MARTIN


 

VARIATIONS 

AUTOUR DE SAPERLIPOPETTE

 

Sabrez moi tous ces poètes, 

toutes ces blattes, 

tous ces Li Po en salopette 

qui sabotent le silence !

 

Ça parlotte et ça brait -

sacreblotte de saperlotte !

Ravalez vos sentences 

et sabrez moi toutes ces pipelettes !

 

Mais du silence - 

cette perle de polype,

ces six paires d'agapètes -

 

faisons notre pelote, 

sapropélique topette 

plus enivrante que sage.

 

Samuel MARTIN-BOCHE


 

J'époussette le manteau du poème

Je retire les pantoufles

Du sens

Dépose à ma table la rime

Et j’attends

Le vers époustouflant

Qui se refuse aujourd’hui

 

Simone MOLINA


 

(d)étonnation    2-V3   

Saperlipopette

                                dit le renard

tu es bien plus malin que moi !

 

pince-moi !

s’écrie son reflet dans le miroir

kaï !!!

glapit le renard roux

                              en s’enfuyant

Chut… murmure le miroir 

                              ne rien divulgâcher !

 

*

 

(d)étonnation    4 

 

écoute                      l’explosion dans la (d)étonnation

imagine                    la brisure de la déflagration

étonne toi

                                   de la sarabande du monde

         

              médusés

nous sommes

fous de rêves époustouflants

 

ébaubis par le tintamarre des images

nos mots s’envolent    

                                         oiseaux

aux couleurs d’utopie

 

Orianne PAPIN


 

Ne me pince pas

non, jamais 

je veux garder mes rêves 

intacts

pour vivre une vie 

plus époustouflante

que la fadeur 

des faits sans flamme. 


 

Jean-Baptiste PEDINI


 

Les fenêtres ouvertes

offrent un tintamarre étrange

d’ombres et de plumes

 

la nuit passe de bec en bec

l’aube s’annonce en décalé.

 

Thierry PÉRÉMARTI


 

et si

peu décalées

nos nuits si longtemps

nous époustouflent

cœur à corps aussi souvent

serait-ce

ce tintamarre en moi

secret comme un silence

qui t’ébaubit

toujours autant ?

  

Clara REGY

 1

 

 la grand-mère se fait picorer les mollets

 le joyeux tintamarre des petits becs jaunes

 comme un champ de boutons d’or

 joue dans sa robe à fleurs

 

 elle porte dans ses bras

 un sac de blé doré

 qu’elle offrira

à ses enfants de plumes

-médusés-

 et confiants

 

2

 

saperlipopette

 le prof dicte

 Sapère lit Popette

 tiens je connais

 ni Sapère ni Popette

 se dit l’enfant tant pis

 j’aurai Zéro de toutes façons

 

 par la fenêtre

 l’oiseau découvre

 l’enfant à la crête décolorée

 -un cousin à l’école-

 Il en est tout ébaubi

 lui fait coucou

 et il s’envole

 cui cui

 

  3

 

 Kaï le héros aux grands yeux ronds

 ne marche pas il vole

 ses longues jambes époustouflantes comme des ailes

 touchent les nuages

 

 et toi tu t’endors

 doucement

 un coup de vent immense

 te conduira

 vers un univers

 décalé et vibrant

 

Cécile RIOU


 

Persée

s’avance

se lance

pressé

 

glissé

dans la danse 

dans la transe

médusé

 

il regarde

ce qui darde

à l’abri

 

d’un miroir

s’émouvoir

l’a surpris.


 

Richard ROGNET


 

Ronflement, tintamarre

de la tempête sur la forêt –

oiseaux, oiseaux, ne quittez pas

la montagne avant d’avoir

posé vos chants sur le désert

de nos paroles, accordez

 

à la persistance des pleurs

quelques étoiles apaisantes,

dites-nous comment aimer

les violettes et les sourires

qui nous bouleversent

quand se consument nos songes.

 

*

 

Kaï que tu dis ? Kaï que tu fais ?

Pourquoi divulgâches-tu,

en un tel tintamarre,

l’époustouflant pince-mi, pince-moi

qui m’avait si bien ébaubi ?

 

Serait-ce pour me farcer,

me jouer mille tours ? Saperlipopette !

tu as tout décalé, me voilà médusé,

pris au piège du kaï que tu dis.

 

James SACRÉ


 

Ça n’ira pas bien loin

 

Partie soudain

Pour être un poème

L’écriture butte

Sur un mot :

Saperlipopette

Du coup s’arrête.

 

 

Ça reprend mais bientôt

Le poème se tord les pieds

Sur un autre :

Ebaubi

Qui l’arrête aussi.

 

 

Nouveau caillou sur son chemin

Le poème se dit

Que c’est pas possible ! :

Divulgâcher

Pour l’empêcher.

 

Déceler, méduser, farcer

Pince-moi

Pour que j’y croie,

Époustouflant ce tintamarre !

Mais le poème repart.

 

 

Et c’est pour nulle part

Le voilà qui butte encore

Et tombe en criant kaï !

Entendez-le qui braille.

 

Et n’ira pas plus loin.
 

BUCCI-3ème2-SANTIAGO-LECTURE-2Artist Name
00:00 / 00:19
CANAT DE CHIZY-GSB-AREQUIPAArtist Name
00:00 / 00:20
COUDRAY-1èreB-MONTEVIDEO-LECTUREArtist Name
00:00 / 00:46
DUPUY-1èreA-MONTEVIDEO-1Artist Name
00:00 / 02:09
DUPUY-DUNIER-5ème2-MONTEVIDEOArtist Name
00:00 / 00:18
DUPUY-DUNIER-PS2-MONTEVIDEOArtist Name
00:00 / 00:17
DURBEC-5èmeA-SANTA CRUZArtist Name
00:00 / 04:08
FENZY-PS5-SANTIAGO.MP3Artist Name
00:00 / 00:56
FERRAT-6èmeD-CONCEPCION-COMMENTAIREArtist Name
00:00 / 00:52
FUSTIER-1èreA-LA PAZ-LECTURE-1Artist Name
00:00 / 00:20
GAUTHEY-4ème-MONTEVIDEOArtist Name
00:00 / 00:48
GELLE-5C3-SANTIAGO-1Artist Name
00:00 / 01:49
GUILBAUD-CE2-SAN JOSÉ-1Artist Name
00:00 / 01:35
HUYNH-2deC-VALPARAISOArtist Name
00:00 / 06:13
JOUY-3V2-SANTIAGO-COMMENTAIREArtist Name
00:00 / 05:51
LE BOEL-5èmeC-BUENOS AIRES-LECTUREArtist Name
00:00 / 00:09
LEVESQUE-CE2A-CONCEPCION.MP3Artist Name
00:00 / 00:15
MARTIN-5èmeA-BUENOS AIRES-LECTUREArtist Name
00:00 / 00:27
MARTIN-BOCHE-5èmeV2-SANTIAGOArtist Name
00:00 / 00:26
MOLINA-CE2E-CONCEPCION-LECTURE-1Artist Name
00:00 / 00:21
PAPIN-PS6-SANTIAGO.MP3Artist Name
00:00 / 00:49
PEDINI-5èmeC-BUENOS AIRES-LECTUREArtist Name
00:00 / 00:30
PEREMARTI-2deA-LA PAZ-1Artist Name
00:00 / 00:51
REGY-5èmeV5-SANTIAGOArtist Name
00:00 / 01:00
REGY-5èmeB-BUENOS AIRES-LECTUREArtist Name
00:00 / 00:20
RIOU-5èmeD-BUENOS AIRES-LECTUREArtist Name
00:00 / 00:16
ROGNET-1-2deTHÉÂTRE-BUENOS AIRES-2Artist Name
00:00 / 00:31
ROGNET-2-5èmeD-BUENOS AIRESArtist Name
00:00 / 00:24
SACRÉ-3V5-SANTIAGO-LECTUREArtist Name
00:00 / 03:12
COUDRAY-1èreB-MONTEVIDEO-COMMENTAIRE-1Artist Name
00:00 / 08:25
COUDRAY-1èreB-MONTEVIDEO-COMMENTAIRE-2Artist Name
00:00 / 05:09
COUDRAY-1èreB-MONTEVIDEO-COMMENTAIRE-3Artist Name
00:00 / 05:16
DUPUY-1èreA-MONTEVIDEO-2Artist Name
00:00 / 02:14
FENZY-6èmeC-CONCEPCION-COMMENTAIREArtist Name
00:00 / 00:27
FENZY-6èmeC-CONCEPCION-LECTUREArtist Name
00:00 / 00:26
FERRAT-6èmeD-CONCEPCION-LECTUREArtist Name
00:00 / 00:19
JOUY-3V2-SANTIAGO-LECTUREArtist Name
00:00 / 03:54
SACRÉ-3V5-SANTIAGO-COMMENTAIREArtist Name
00:00 / 05:43
SACRÉ-5ème3-MONTEVIDEOArtist Name
00:00 / 01:05
MARTIN-BOCHE-4ème3-MONTEVIDEOArtist Name
00:00 / 00:28
GUILBAUD-CE2-SAN JOSÉ-2Artist Name
00:00 / 01:46
GELLE-5C3-SANTIAGO-2Artist Name
00:00 / 00:45
GELLE-5C3-SANTIAGO-3Artist Name
00:00 / 00:54
PAPIN-5C1-SANTIAGO-1Artist Name
00:00 / 01:31
PAPIN-5C1-SANTIAGO-2Artist Name
00:00 / 01:28
FIX-1èreC-LA PAZ-COMMENTAIRE.MP3Artist Name
00:00 / 02:57
GUILBAUD-CE2B-LA PAZArtist Name
00:00 / 05:02
GUILBAUD-CM1D-VINA DEL MARArtist Name
00:00 / 04:16
LE BOEL-5èmeC-BUENOS AIRES-COMMENTAIREArtist Name
00:00 / 02:03
MOLINA-CE2E-CONCEPCION-LECTURE-2Artist Name
00:00 / 00:17
MOLINA-CE2E-CONCEPCION-CHANT Artist Name
00:00 / 00:24
PEDINI-5èmeC-BUENOS AIRES-COMMENTAIREArtist Name
00:00 / 01:23
PEDINI-CE2A-CURICOArtist Name
00:00 / 00:17
RIOU-5èmeD-BUENOS AIRES-COMMENTAIRE-2Artist Name
00:00 / 00:46
RIOU-5èmeD-BUENOS AIRES-COMMENTAIRE-1Artist Name
00:00 / 01:56
ROGNET-2-2deTHÉÂTRE-BUENOS AIRESArtist Name
00:00 / 00:32
DUPUY-DUNIER-CE1A-SAO PAULO-3Artist Name
00:00 / 00:08
DUPUY-DUNIER-CE1A-SAO PAULO-1Artist Name
00:00 / 00:06
DUPUY-DUNIER-CE1A-SAO PAULO-5Artist Name
00:00 / 00:08
DUPUY-DUNIER-CE1A-SAO PAULO-2Artist Name
00:00 / 00:07
DUPUY-DUNIER-CE1A-SAO PAULO-7Artist Name
00:00 / 00:14
DUPUY-DUNIER-CE1A-SAO PAULO-4Artist Name
00:00 / 00:08
DUPUY-DUNIER-CE1A-SAO PAULO-6Artist Name
00:00 / 00:08
FENZY-CE1E-SAO PAOLO-LECTUREArtist Name
00:00 / 00:46
FENZY-CE1E-SAO PAULO-COMMENTAIREArtist Name
00:00 / 01:23
BUCCI-3ème2-SANTIAGO-COMMENTAIREArtist Name
00:00 / 01:02
BUCCI-3ème2-SANTIAGO-LECTURE-4Artist Name
00:00 / 00:24
BUCCI-3ème2-SANTIAGO-LECTURE-3Artist Name
00:00 / 00:33
BUCCI-3ème2-SANTIAGO-LECTURE 1Artist Name
00:00 / 00:18
SACRÉ-CE1C-SAO PAULOArtist Name
00:00 / 00:58
GAUTHEY-THLP-MONTEVIDEOArtist Name
00:00 / 03:55
RIOU-CM2D-SANTIAGOArtist Name
00:00 / 00:58
MARTIN-5èmeA-BUENOS AIRES-COMMENTAIRE-2Artist Name
00:00 / 00:23
MARTIN-5èmeA-BUENOS AIRES-COMMENTAIRE-3Artist Name
00:00 / 00:29
REGY-5èmeB-BUENOS AIRES-COMMENTAIRE-1Artist Name
00:00 / 00:47
PAPIN-4ème1-MONTEVIDEOArtist Name
00:00 / 00:22
FUSTIER-1èreA-LA PAZ-LECTURE-2Artist Name
00:00 / 00:48
FUSTIER-1èreA-LA PAZ-COMMENTAIREArtist Name
00:00 / 01:54
PEREMARTI-2deA-LA PAZ-2Artist Name
00:00 / 00:22
PEREMARTI-2deA-LA PAZ-3Artist Name
00:00 / 00:49
PEREMARTI-2deA-LA PAZ-4Artist Name
00:00 / 01:03
MOLINA-GS5-SANTIAGOArtist Name
00:00 / 00:12

Florence SAINT-ROCH


 

Farces et attrapes

 

1.

Ton poème est une porte grande ouverte 

Bienvenue faites comme chez vous

Certains mots entrent médusés

D’ordinaire on leur interdit l’accès

 

2.

Le poète précieux s’effraie et s’indigne

Haro les gros mots qui mordent et aboient

Leur tintamarre de sale bête

Kaï kaï tenez-donc vos chiens en laisse

 

3. 

Si tu t’embarques sur l’océan des mots

Tiens bon la rame et le vent

Car souvent (et ce n’est pas une blague)

Pince-mi et Pince-moi tous deux tombent à l’eau

 

4.

Fais un pas de côté penche-toi incline la tête 

Si tout te paraît décalé tant mieux

Ventrebleu saperlipopette

C’est comme ça qu’on devient poète


 

Pauline SAUVEUR

 

sur les toits de toile du marché de la ville

l'eau de l'averse dévale

d'un saut bref et précis ton chemin décalé

te voilà à l'abri

 

*

 

catastrophe dans l'escalier !

mon sac de billes échappé

une pluie de bulles déboule

en tintamarre coloré !



 

Jean-Marc SOURDILLON


 

Quand je suis rentré chez moi

Le chat était dans l’escalier

C’est tout, tout décalé,

Le lit dans la salle à manger

Le piano dans le frigo, le balcon dans les WC

Ma mère était partie, mon père n’était pas là

C’est tout, tout décalé

Mais moi je suis encore là

Et je vais tout, tout remettre à l’endroit.

 

*

 

Quand tu vois que c’est trop bien réglé

Tu décales, tu décales

Quand tu vois que c’est déjà joué

Tu décales et tu te fais la malle.


 

Maud THIRIA

 

 

Pince-moi

dis-moi que je ne rêve pas

ou que tout rêve

dans le décalé des jours

les mots

suant de toute leur eau

– suaire de ce qui se perd –

les mots

saignant de toute leur sève

à rapiécer la terre blessée

 

dis-moi que je ne rêve pas

ou que tout rêve

et berce-moi


 

Christiane VESCHAMBRE

 

Les mots invités

 

On m'invite dans un poème

moi, l'ébaubi

j'en suis médusé

saper

saperli

saperlipopette!

ça me fait bégayer

je n'ai pourtant rien d'époustouflant

pince-moi, poète

je rêve...

 

Tu en fais un tintamarre

toi, l'ébaubi

j'invite qui je veux

pousse-toi

fais de la place

voilà décalé, farcer et divulgâcher

 

                                                             -  kaï! kaï!

 

mais qui es-tu toi?

je ne t'ai pas invité!


 

Pierre VINCLAIR

 

 

L’origine du Rhône

 

Hors de la gueule (la roche

Au-dessus de la source semble

Vivante parce qu’ancienne)

De Loue l’eau vive roulant

Entre les cuisses pierreuses

De la terre sans faire tourner le

Bois pourri d’un moulin jouit

Méditerranée, et la signature 

Rouge dit : Pince-moi, G. Courbet.

Retrouvez une note sur ce poème sur la page RESSOURCES du site POÉCLIC 2022 (rendez-vous dans la partie “QUELQUES MOTS DE POÈTES”).


 

Adeline YZAC

 

 

oyez oyez

voici Saperli

le roi de la batterie

voilà Popette

la reine de la trompette

allez allez

tous au bal musette

Saperli au tintamarre

Popette au grand bazar

ça va guincher

ça va aguicher

ça va guigner 

ben oui quoi

c'est ça la fête au village


 

Mary-Laure ZOSS


 

                 neige

 

où qu’on aille 

sur le fil de l’ombre – lentement décalée, coagule peu à peu la lisière,

peu importe l’effondrement de mots

sourds dans la neige ;

à travers un tamis d’étoiles,

on trace une ligne 

effleurant la fraîche graphie des lièvres ;

de part en part, 

soleil et vent de plein fouet

SAINT ROCH-2de2-MONTEVIDEO-COMMENTAIRE-2Artist Name
00:00 / 05:19
SAUVEUR-CE1A-VINA DEL MARArtist Name
00:00 / 01:33
SAUVEUR-MS-AREQUIPA-1Artist Name
00:00 / 00:37
SOURDILLON-CE1C-SAO PAULOArtist Name
00:00 / 00:48
THIRIA-2de1-MONTEVIDEO-COMMENTAIREArtist Name
00:00 / 09:22
VESCHAMBRE-CE2A-MONTEVIDEO-LECTUREArtist Name
00:00 / 00:40
VINCLAIR-THLP-LA PAZ-LECTURE-1Artist Name
00:00 / 00:25
YZAC-CM1D-SANTIAGOArtist Name
00:00 / 01:07
ZOSS-2deB-VINA DEL MARArtist Name
00:00 / 03:37
VESCHAMBRE-CE2A-MONTEVIDEO-COMMENTAIREArtist Name
00:00 / 04:31
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