top of page

POÉCLIC 2023...
des "poèmes offerts" à tous les temps

Une soixantaine de poètes, sensibles à l’esprit de notre opération et enthousiasmé.e.s par le travail réalisé avec nos élèves, ont, cette année encore, répondu à notre appel et écrit, spécialement pour nos élèves, de la maternelle à la terminale, des poèmes respectant les habituelles contraintes de notre concours.

Pour l’écriture de leur(s) poème(s) offert(s), les poètes qui ont répondu à notre invitation ont respecté les deux contraintes habituelles de l’opération Poéclic :

 

  • celle de la brièveté (avec l’idée de s’inscrire dans la tradition croisée du haïku et du tweet - 140 caractères) ;

  • celle de l'intégration, dans le texte, d’au moins l’un des dix mots « à tous les temps » : année-lumière, avant-jour, dare-dare, déjà-vu, hivernage, lambiner, plus-que-parfait, rythmer, synchrone, tic-tac

Tous les poèmes offerts sont des inédits écrits spécialement pour les élèves des lycées français

d'Amérique latine rythme sud et d'Europe du Sud-Est.

Découvrez ci-dessous l'anthologie

À TOUS LES TEMPS

 60 POÈTES PAR-DELÀ OCÉANS ET CONTINENTS

et très prochainement, sur cette même page, les lectures expressives et commentaires

proposés par nos élèves pour chacun de ces poèmes.

Vous pouvez également télécharger l'anthologie au format PDF : CLIC CLIC... 

Joëlle ABED


 

depuis longtemps

j’ai l’avant-jour fragile

 

j’ai peur

 

est-ce que la lumière va m’aimer assez

pour me donner

encore une fois

une ombre sur la neige ?




 

Cécile A. HOLDBAN

L'air hivernal semble plus vide encore que le vide. Alors on marche. Pour que ça vibre. Les heures marchent sans nous comme des aiguilles folles. Tic-tic, tic-tac, tac-tac, tic. Craquement des branches et des glaces, rythme de pas invisibles.  On a beau tenter de lancer le temps plus loin, jouer avec l'espoir et attraper le bord du soleil pour le mordre, le précipice des minutes s'agrandit dans les rouages du ciel gris. Pour un instant de lumière, on s'improviserait horloger.

Isabelle ALENTOUR


 

COMME TU SAVAIS TROUVER

pile l’endroit

quand ça me démangeait entre les deux omoplates

Ici, oui, un peu plus à gauche, enfin, droite pour toi, non, gauche pour toi aussi, à peine un peu plus à

gauche et un peu plus haut, là, oui, là, exactement

Mmmm c’est parfait, encore un peu

Mmmm c’est plus-que-parfait

Merci




Marie ALLOY


 

Hivernage

Le poème traverse la lumière

survit dans une vague de froid

Son chant est pure glace

̶  une grâce de nage en hiver

 

Des ondes étranges gravitent 

autour de nos corps fugitifs

à des années-lumière de nous

 

Les mots grattent le tain du jour

cherchent à voir à travers

 

Tic-tac la neige berce la suie

au rythme des images

qui tombent en flocons

de cendres et de pluies

 

Le ciel est nimbé des silences

d’un monde déjà-vu

Qui se perd en mirages  

rejoint des temps antérieurs

 

Entre guerres et rêves fugaces

le poème est-il plus humble 

qu’une rose en hiver ?




 

Silvaine ARABO


 

Sur cette glace de feu

invisibles ils dansent

densité où ne jamais mourir

Place juste du mot

les restituera

loin des hivernages assassins

On les verra danser alors

au centre du coeur.


 

*


 

Le rougoiement des éclats fait naître les matins clairs

la poudre du jour

les disperse

Année-lumière de l’avant-jour

Instant où le temps se fait démesure

beauté radiante que tisse la lumière

transparence où air et eau semblent s’unir

Incarnats sur les turbulences de la chair.

Samantha BARENDSON

 

Avant-jour. Il neige.

La ville est disparue

sous un voile de lassitude blanche.

Disparues les avenues, disparue l’humanité,

hivernage des voitures

et de la cacophonie urbaine.

 

Nous sommes toi et moi à des années-lumière

dans cette chambre, le monde s’est évanoui

pendant que nous dormions.

 

Les flocons de neige rythment notre paresse

lente chorégraphie de petits points blancs,

nous retournons au lit.

 

Je veux lambiner à tes côtés

en attendant les premières fleurs,

dormir encore l’espace d’une saison.

 

Il neige. Les vitres s’embuent

et nos bâillements synchrones

se cristallisent en partitions glaciales.

 

Dehors le monde clignote, tic-tac,

au rythme des feux de circulation,

les rues sont désertes et les degrés sous zéro.

 

La chaleur d’une tasse réchauffe nos mains

heures de farniente sous la couette épaisse

et le soleil dare-dare derrière l’horizon.

 

Le soir comme un déjà-vu,

un voile recouvre la ville

de solitude blanche. Il neige.

 

Ensemble, nous conjuguons le sommeil,

correspondance amoureuse,

au plus-que-parfait.

Jean-Marc BARRIER

 

Le ciel dare-dare se vide

tu dis : avant-jour

et l’encre s’époumone

je suis au lieu du plus grand amour

tu écris : poisson

je deviens la rivière 


 

*


 

Le ciel va brûler 

une pierre noire    un peu d’eau

et ce rêve de papier

à des années-lumière du vouloir 

des forêts entières 

dans un trait qui tremble 

 

 

 

Catherine BÉDARIDA


 

et encore

et partout

guerres

exils

fuites synchrones Nord et Sud

partout

séparations et longs baisers

mués en masses illégales

dans des pays hostiles

êtres en exode

encore et partout

chacun devenant

personne

Albertine BENEDETTO

En ces temps d’hivernage

pas question de lambiner

sous des trombes

je t’écris à l’avant-jour

tic tac de l’eau sur la tôle

tout a goût poisseux de déjà-vu

même le papier boit

je t’écris au plus-que-parfait

pour une histoire terminée

je te mets à des années-lumière

fini d’être synchrone

Marilyne BERTONCINI

À tous les temps

 

Où est le tic-tac de l’horloge

rythmant la vie de nos parents ?

Le sablier où s’écoulait

la fuite infinie des minutes

dans l’ampoule de verre ?

 

Où passe le temps qui file ?

D’un bout de l’an à l’autre

les événements se suivent

les saisons se bousculent –

 

et je ne suis plus rien…

 

 

 

Yves-Jacques BOUIN


 

Quand les tic-tacs de la vie s’arrêtent

Quelles sont les onomatopées du silence ?


 

*


 

Mon passe-temps favori :

Lambiner daredare 

Pour un laps de temps incommensurable


 

*


 

Au cœur du poème

Rythmer 

Le battement des émotions

 

 

 

Julien BUCCI

 

 

Bonjour 

 

à l'avant-jour du jour 

les oiseaux veillent 

le moment clé 

où le soleil 

revient tout juste de sa ronde 

 

il entre dans ta chambre

sur la pointe des pieds 

il entrouvre tes yeux 

il ouvre les volets 

 

il te lance un bonjour 

de lumière et chaleur 

dans le jour à venir 

qui commence à chanter 

Luminitza C. TIGIRLAS



Point de neige sur la France,

l’hiver de-synchrone les sens des animaux.

De leur couche ravagée

ils entendent le tic-tac,

la bombe halète dare-dare, fiévreuse :

où es-tu retardement, Dieu peut-être ?

Dans l’avant-jour, Solo fait un cauchemar :

voulant rythmer ses insomnies,

ma tortue perce la paille de l’hivernage,

elle déchire le temps déjà-vu, l’autre…

Comment hiberner quand le soleil te hante ?

Sur l’année-lumière de tortue en confusion,

Solo garde l’œil plissé

 

Montpellier, le 15 janvier 2023

Valérie CANAT DE CHIZY



Un air de déjà-vu

souffle de l'avant-jour

l'année-lumière

s'annonce

 

écrin de neige

les graines enfouies

préparent

le renouveau.

Rémi CHECCHETTO


 

Nous tous

à tous les temps

en avant jour

à contre-jours

à fin du jour

allant de-ci

allant de-là

passant par le déjà-vu

découvrant le pas encore vu

ô qu’il est beau le pas encore vu !

tandis que tic-tac

fait notre temps

qui a encore le temps

lambinons, les amis

découvrons, les amis

avançons avec le désir

allons avec les curiosités

allons, avançons

le monde brille

la vie vibre

François COUDRAY


 

ce n’est pas celui de l’enfance et c’est pourtant le même jardin quand / redescendre / au ras du sol aller parmi le texte des herbes et des mousses / brindilles / graminées / virevoltants / ombellifères feuilles / mortes aller parmi l’ouvert faire corps

 

avec les arbres / le monde

 

*

 

cherche / mon poème / le rythme de cette respiration rythme / mon chant / cela qui me respire

Julien D'ABRIGEON

 

Ludovic DEGROOTE


 

Le moteur en hivernage

 

Ou nous, au dedans,

 

Qui attendons d’autres mots

Armand DUPUY



 

où va ce bleu-là, rythmer dans quoi ?, pour moi seul 

semoule et joie dans lesquelles je pédale – et 

jusqu'aux cuisses monté –, coupé déjà dar'-dar' 

 

en deux sur et sous l'eau, terrier m'épousant bien

comme ton plus-que-parfait poussant la mémoire

 

vers le talon composé d'une phrase tue.

Chantal DUPUY-DUNIER

Comme il serait ennuyeux

le poème plus que parfait,

sans originalité,

plein de mots déjà vus.

Dare-dare, il faudrait le jeter.



 

*



 

Haïku

L’avant-jour discret

éclaire l’eau de l’étang

de faibles rayons.



 

*



 

À tous les temps

Je dare-dare

Tu dare-darais

Il a dare-daré

Nous dare-darerons

Vous eussiez dardaré

Eh bien : Dardarez maintenant !

Sylvie DURBEC



 

L’avant-jour d’avant l’amour

est-ce aujourd’hui

ou bien demain ?

Je n’en sais rien

si ce n’est son goût de déjà-vu

qui rend imparfait

le présent.

Étienne FAURE



Tic tac sur Paris, la pluie est synchrone

il pleut sur les toits comme un vers de Verlaine

les cœurs et le temps sont à l'heure de la pluie.

Estelle FENZY
 

Tic-tac tic-tac

Mon cœur est une bombe

à retardement

réglée sur une horloge décalée

 

Pour la dés-AMOR-cer

et pour me sauver

il faut t’éloigner

hiverner tes sentiments

lambiner à 100 années-lumière

revenir Plus-que-Parfait

(c’est le nom d’un Prince)

 

Déposer synchrone

un baiser sur mes lèvres

 

Tu dis que mon histoire

a comme un air de déjà-vu

tu t’approches et te penches

entends-tu mon coeur

tic-tac tic-tac ?

 

BOUM !

Stéphanie FERRAT

 

 

l’après-midi, tout se pose

il y a une vérité dans la lumière

sa fragilité sur les feuillages, descend

rythme les formes décalées de l’hiver

Odile FIX



 

ce qu’elle accroche

à un

crochet de mémoire

(dans un rayon de poussière lumineuse) :

         une plainte    une plaie

         anciennes

 

         une langue

         d’où suinte

         un peu de jour

         ce    manteau transparent

ce qu’elle suspend là

mains jointes (leur souvenir)

– supplique sous le bâton –

qu’elle abandonne

à son hivernage

sa saison sans fin

Romain FUSTIER
 

 

comme vache qui

il à verse

à torrents qui dévalent des cimes

à seaux rouillés

 

derrière les barbelés

se devine dès lors l’hivernage

Réginald GAILLARD

 

 

Là, d’évidence, fiché à même la terre

foulée par d’ancêtres paysans,

mais la terre en feu, et leurs têtes,

à des années-lumière de leur faim,

de leurs rêves sans horizon,

les mains dans un sillon verbeux,

je guette le déjà-vu, déjà lu,

l’alcool déjà-bu, jusqu’à satiété

– Soif d’un élixir nouveau.

Je chasse dare-dare l’avant-jour,

l’œil dans le creuset de la nuit,

car il éclairera les défaillances.

Alors peut-être naîtront, synchrones

– pur kairos de magie blanche –

et l’espace de mon regard

et le rythme d’un temps qui n’est pas

le plus-que-parfait mais un présent

gonflé de vie, au point d’exulter.

Laure GAUTHIER

 

 

ll'avant-jour à corps 

 

perdu

 

sans apprêt

 

l'hivernage est libertinage

 

éperdu

Albane GELLÉ

 

 

Porte-bagages, chemin de terre

la vie cahote et se conjugue

à quelques temps très composés 

plus-que-passé, plus-que-présent,

plus-que-futur, plus-que-parfait,

nos verbes hésitent 

sur un mouvement d'accordéon

Élisabeth GRANJON

 

 

Je tremble

Comme un minuscule bourgeon

Au sortir de l’hivernage

Qui ne sait pas encore s’il va éclore

 

Les battements d’ailes

De tous les oiseaux en vol

Réveillent les pulsations

De mon cœur

 

Je bats du cœur

Et je m’envole

Benoît GRÉAN

Elle a reflué

qui

l'éther nuitée

face au vide absolu de l'azur

regret rythmé des sommeils épuisés

 

 

pupilles 

puits

à pic

Luce GUILBAUD

 

 

Tic tac tic tac !  dit le temps

avancez les enfants

sans lambiner sur le chemin

qui fait grandir chanter danser

avancez au rythme des saisons

tic tac tic tac !

courez devant ce petit goût

de déjà vu soleil matin

reviendra demain

tic tac tic tac !…

*

         


 

Etre ou avoir été ?

c’était hier ce sera demain

tic tac tic tac ! sur les écrans

tic tac tic tac ! je prends mon temps

temps gris tant pis

à mon rythme et sans lambiner

sans perdre de temps

tic tac tic tac !

combien de temps ?

*


 

C’est l’ogre temps qui pousse ses enfants

tic tac tic tac !

sur les horloges et les écrans

ils y vont dare-dare

pas question de lambiner !

les minutes et les heures vont devant

craignant le temps qui dévore ses enfants.

Georges GUILLAIN

TROIS POÈMES RÉFLEXIFS POUR TOUS LES TEMPS OU PRESQUE

Tic-tac

 

trois-quarts de siècle déjà que tu tournes

synchrone

 

avec la terre dans l’espace

 

sans trop savoir quelle fraction

d’année-lumière cela fait

 

et même si c’est du déjà-vu le soir

qui tombe

 

l’année encore une

qui finit

 

Tic-tac

 

tous ces temps ces cycles ces âges

cette durée

 

tu voudrais – mais tu sais que c’est impossible -

enfin pouvoir les vivre

 

au présent

 

plus au futur

ni au plus-que-parfait



 

*



 

Sans lambiner

 

dare-dare oui

tu auras traversé

sans t’attarder

 

l’ardent détroit

 

non pas celui des Dardanelles

mais celui plus orageux comme dit l’autre

de la jeunesse

 

Maintenant c’est l’hivernage et sur le quai

tu suis des yeux tes vieux amours

partis au large

 

Le vent seul peut les rattraper

 

plus ce cœur fou

qui te portait

 

mais a eu peur

de chavirer



 

*



 

L’avant-jour

 

Je suppose que c’est l’aurore

ou l’aube

 

Si ce n’est plus la nuit

pas encore le jour

 

ni l’or

ni le charbon

 

le rêve

ou la raison

qui rythment tes actions

 

c’est l’entre-deux du temps

cet entre-temps des dieux

 

et leur indécision

Cécile GUIVARCH

 

 

Dans et contre ma mère. Petite. Tête enfouie dans le cou. 

Son odeur. Sa peau. Tout va bien. Ferme les yeux. Endors toi. 

Au rythme de son cœur tic tac. Sa voix. Son amour en bouquet. 

Tout contre ma mère le cœur bat. Maman est là. Je m'endors. 

Un bouquet de violettes. Sa chanson préférée.

Valérie HARKNESS

Hivernage

 

Il n’y a ni réveil ni rêve.

 

Juste une couche de nuages et sa lourdeur cotonneuse.

Pourtant nous y sommes et personne ne pourra jamais nous y trouver.

 

C’est que nous pouvons être à n’importe quel point de la couche nébuleuse,

le nez du cockpit dépassant de beaucoup ( ou pas ) la couche supérieure grisâtre dont

l’épiderme brille sous le soleil.

 

Nous y trouvons la cime des montagnes les plus hautes, le sable dont les grains les plus fins

sont autant de bouts d’éternité sous lesquels sous lesquels nous nous enfouissons,

des cascades enveloppantes, des tunnels interdits aux murs dorés.

 

Nous y trouvons des champs fleuris ininterrompus.

 

Nous montons et disparaissons un peu plus.

 

Nous sommes partout. 

 

Avant-jour, nous nous trouvons.

 

Nous sommes dans le cristal de l’âme.

Sabine HUYNH



Que composer dare-dare

de sincère et de simple

avec ces mots composés-là ?

Comment faire rimer

le déjà-vu avec le synchrone,

rythmer le tic-tac actuel

avec le plus-que-parfait

et lambiner l’avant-jour pressé

pour que dure encore un peu

cet hivernage dans tes bras,

pourtant à des années-lumière

des miens ?

Garder les yeux fermés,

pour que le rêve de ta présence

ne me quitte point.

Anna JOUY

Poker.

 

j’avais un gobelet, dedans roulaient dare-dare

les chiffres du hasard

je jouais à miser le tic-tac des années-lumière

je gagnais à ce poker des étoiles synchrones

zodiaque aligné, j’étais tenant la main du ciel

 

mon gobelet a changé de crèmerie

il secoue des mots, des syllabes, l’alphabet

ce qui tombe quand je verse écrit

l’avant-jour à venir,

des runes célestes illisibles.

Jean LE BOËL



horloge

toi qui disais l’heure

tu ne nous berces plus

de ton tic-tac

tes aiguilles ne font plus tourner le temps

dans le cercle des heures

la treizième n’est plus la première

 

à peine survis-tu dans des cadrans

où les chiffres égrenés jouent avec les mots

 

Vingt heures vint




 

Cédric LE PENVEN

 

 

    Je nomme cet arbre frêne-frère, non parce qu’il me ressemble, mais parce que nous habitons la même année-lumière.

    J’observe le bousier. Son obstination pèse sur les crochets de ses pattes avant. Il déplace un monde en reculant. Je le nomme bousier-frère, lui-aussi.

    Nos révolutions sont aveugles.

 

 

 


Isabelle LÉVESQUE

 

 

Ce serait sans voix l’écho assorti d’une plainte :

année-lumière glissée dans le cornet de la voix

synchrone du silence, tic-tac

aveugle du temps.

 

 

 


Béatrice MACHET

 

Tic-tac    tic-tac   …                 tock-tick….

                           depuis le lointain passé

                           le plus-que-parfait 

                           est capable de

                           se métamorphoser

                           en im-parfait.

                           Cet indicatif prévoit-il 

                           adelante

                                           un futur ? 

                           _________________________________________________________________


 

*



 

A-t ’on jamais vu une année-lumière

lambiner

s’égarer dans l’immense univers ?

Ou encore hiverner dans le grand vide où rien,

aucun abri ne protège du froid intersidéral ? 

Qui la croirait capable d’intention ? 

Christophe MANON


 

tic-tac le temps s’écoule et file dare-dare le temps tourne et s’enroule autour de lui-même il fonce et tourne tic-tac le temps tourne vite si vite encore plus vite encore le temps s’enroule et tourne tourne et s’écoule à toute vitesse tic-tac le temps passe et déjà tout s’efface

 


Amandine MAREMBERT


 

le geai des chênes change de branche

emporte du ciel sur ses ailes

bouge le marron des terres

à l’avant-jour

il paraît gai malgré son e

Simon MARTIN



LEÇON AUX IMPÉTUEUX

 

Avant d'être un oiseau

soyez une borne

 

et avant

un galet de rivière

lesté au fond du courant.

 

Faites l'expérience de votre pesanteur,

de votre attachement.

 

Lambinez !

 

La grâce viendra plus tard,

un autre jour, peut être.




Samuel MARTIN-BOCHE

Peut-être sont-ils éteints

Depuis des siècles

Les poèmes qui brillent

À des années-lumière

Dans la nuit d’été

Qui peut dire ?



 

*



 

Dare-dare

Enfiler son ombre

Pour sortir

Aux premières notes

D’avant-jour

Et s’apercevoir

Avec cet air

Énigmatique de déjà-vu

Qu’on marche

À l’envers



 

*



 

Combien d’années-lumière

À travers l’espace et le temps

Ont-ils parcouru les mots

Qui viennent aujourd’hui

D’un lointain hivernage

Se déposer ici un à un ?

Cédric MERLAND

 

 

Depuis la nuit dernière

les nuages filent

dare-dare

à la vitesse de nos rêves



 

*

 


 

Dans le tic-tac

de la lune

du soleil

tes yeux pour dire la nuit des temps



 

*



 

l'avant-jour

déjà-vu

se met à nu

à minuit



 

*



 

oser oser

traduire

dare-dare

pour rire

les océans nous

regardent

ces années-lumières

de nos souvenirs



 

*



 

plus loin la plage et les rochers

pour rythmer parfois

les océans



 

*



 

et si l'avant-jour

se laissait

emporter

dans une trousse de maquillage ?



 

*



 

Chaque grain de ta peau

devient les années-lumières

de ma mémoire

Sébastien MINAUX (Alexis BARDINI)

 

 

Dans l’hivernage

De nos pensées

Le temps est à nos pieds comme un chien assagi

Simone MOLINA
 

Pour François Coudray 


 

de Montevideo à Istanbul 

          à tous les temps

écris ton désir

 

sans lambiner

sans hiberner

          par tous les temps

les mots vont rythmer ta vie

 

sur le guéridon de l’enfance

          entend 

le tic-tac plus-que-parfait

d’une horloge synchrone

          à tes attentes 

 

tu cueilleras l’avant-jour

à des années-lumière du déjà-vu

 

de Ljubljana à Jérusalem 

libre sera ton poème

          sur la flèche du temps 

Guylaine MONNIER

 

 

Quand je serai grande

j’aurai un rêve ou deux

Je prendrai le second

et le mettrai

hors de portée

du premier

 

1 er

le guetter par la fenêtre

(film ou conte — intérieur jour ou nuit)

 

2 e

monter des chevaux

pour être le grand galop

(dare-dare — extérieur jour ou nuit)



 

*



 

rencontrer des marelles, tic-tac, sauter au ciel

gravir des échelles d’allumettes

et atteindre le petit bois



 

*



 

Quand tu dis j’ai le droit de chanter

quand tu tapes et sautes

tu parles de carrosses et de sorcières

tu rigoles par la fenêtre, des grelots dégringolent

 

tu montres en bas l’herbe touffue sous les orteils

plus-que-parfait, tous tes pas à venir

Orianne PAPIN

 

 

Pas facile de trouver sa place

en venant si tard

au monde

 

je n’inventerai ni le feu

ni les mots

ni l’amour

 

je ne nommerai aucune mer nouvelle

 

je n’aurai pas l’idée du cœur artificiel

 

peut-être qu’à mille années-lumière

on entend déjà le sort

de nos arbres

mais moi

de demain

je ne me souviens encore de rien

 

alors je dénoue mes cheveux

pour m’alléger du bruit

de ceux qui parlent fort

 

et je laisse juste le jour

me mettre l’aube à la bouche.

Jean-Baptiste PEDINI

 

 

Le ciel frissonne

derrière la vitre

on est à des années-lumière

d’une saison vivante

au moins d’un mouvement

 

l’ennui s’efface dare-dare

dans un soupir déjà blanc.

Thierry PÉRÉMARTI



 

osez dare-dare

vous lever à l’avant-jour

osez-osez et ne lambinez point

oubliez les hivernages devancez la saison

rythmez votre pouls au tic-tac du cosmos

des astres et du mouvement synchrone

qui nous agite depuis le premier jour

aucun déjà-vu rien d’avance n’est connu

mais tout renaît se recommence

depuis des années-lumière

tout entendez-vous tout

est parfait et même plus-que-parfait

tout est à découvrir sans attendre

osez vivre à tous les temps de la vie

Grégory RATEAU

 

 

On a tous un paysage synchrone en mémoire

ici une barque

au repos sur le rivage

le mouvement pétrifié

dans son entonnoir de vase

vaisseau fantôme sans destination.

 

On a tous un rapport douloureux au temps

qui n’attend plus

même pas le passant que nous sommes

adossé et rêveur face au lac

le soleil fatigué d’attendre lui aussi

et déjà posé sur l’autre rive.

 

Clara REGY



 

Déjà-vu :

-Un steak dare-dare ?

-Un tic-tac à la menthe ?

Quand l’hiver-nage coulent des mots

« fous-fous » dans mon cerveau



 

*



 

L’année-lumière est l’ampoule

De l’avant-jour 

Pour arrêter le temps

Les amoureux synchrones

Lambinent toujours

Richard ROGNET

 

 

Quel déjà-vu traînasse, lambine

à une année-lumière

de notre coeur en hivernage ?

 

Parfois, plus-que-parfait,

du moins nous le croyons,

notre sang serait-il

le tic-tac d’un avant-jour,

peut-être même d’un après-nuit ?

 

qu’il faudrait rythmer

sans lassitude, sans regrets,

jusqu’à rendre synchrones,

rapidement, dare-dare,

notre naissance et notre mort.



 

*



 

Désolation du monde

 

La mitraille féroce

allume et rythme des souffrances

plus noires que le noir

qui n’avoue rien -

linceuls souillés, boueux,

 

poids des vies déracinées, 

friables bouquets d’espoirs,

racines illisibles, sang

mêlé au sang, chemins

défoncés, étoiles veuves -

 

saisons agenouillées

sur les impasses de la vie,

comment vous reconnaître

dans une lumière qui déchire

plus qu’elle n’éclaire ?

 

La mitraille en appelle 

d’autres - on avance

comme on peut, les oiseaux

se volatilisent, les brasiers, non.

James SACRÉ

Dix mots qu’on vient de ramasser 


 

On voudrait des mots solides

Te les lancer lecteur comme on lance une pierre.

 

Dix mots qu’on ramasse

Dont six qui comportent des tirets, c’est quoi

Un tiret à l’intérieur d’un mot :

Lien entre deux notions

Ou fêlure dans ce qu’on rêvait d’écrire ? 

 

Année-lumière est un soleil, sûr

Mais quand même qui va s’éteindre un jour

Comme c’est le cas chaque trente-et-un décembre.

Dare-dare et tic-tac

Sont comme le bégaiement d’un corps

Ou d’une parole :

Deux parties séparées d’un mot

Voudraient se remettre ensemble. Déjà-vu

Ramasse le présent avec du passé

Mais garde les deux séparés ; assez comme fait l’avant-jour

Entre la nuit disparue et l’aube qu’on imagine.

 

La perfection d’un solide présent n’est jamais là.

Le plus-que-parfait n’est qu’un imparfait qui s’éloigne

Avec ses deux tirets mal affirmés.

 

S’il n’y a pas dans tous les mots un tiret qu’on ne voit pas ?

Vérifiez donc avec les quatre qu’on n’a pas lancés.

Florence SAINT-ROCH

 

 

Bien à l'abri dans ta tête

Des galaxies en hivernage

Des milliards d'étoiles en sommeil

Dare-dare réveille-les

Maintenant veut briller !

Pauline SAUVEUR

 

 

à des années-lumière du fond de la tanière

au bord de la nuit dehors

l’avant-jour luit

sans bruit c’est l’hiver, hier s’évanouit

le vent souffle et file sur les hauts-plateaux

au chaud sous la terre cœur de velours

ami tranquille animal dort

​Jean-Marc SOURDILLON

 

 

Cela n’aura duré qu’un court instant,

Le temps du passage d’une abeille sur la terre,

Toi moi notre maison les fenêtres ouvertes.

 

Mais qu’importe puisque ce sont nos années lumières,

Tant de beauté de durée de présences singulières,

toi moi, nous éclairant mutuellement dans le temps

 

Et le vent, les chats, la pluie, les fruits, les enfants,

Toutes les fenêtres ouvertes sur la terre,

Sur notre frêle terre pleine de lumière et de temps

 

dans l’immense nuit stellaire sans fin ni commencement,

la claire terre-lumière, son battement, son instant

et notre oeil bien vivant, bien ouvert.

Maud THIRIA

 

 

à l’avant-jour

à l’avant-mer

attendant dans l’estran balancée

ventre sur galets

langue sur sel

que vienne la vague articulée

montante lente dévorante

labiale dentale musicale

– rythme d’un déjà-vu

sans cesse

recommencé –

Christian VIGUIÉ

 

 

Avant-jour

 

A l’heure où rien ne croît

à part ronces et tristesse

et vent sous la porte

lune et étoiles indiquent leur muette distance

J’ai beau dessiner dans le ciel

Petite et Grande Ourse

Orion et Dragon

pointer du doigt Altaïr

étoile bleue

étoile de l’Aigle

ou l’étoile de même couleur Véga

je me persuade que la nuit est la nuit

Pourtant une légende veut

que Véga soit une fileuse

fille d’un dieu

et Altaïr un pauvre garçon boucher

Grâce à cela

au mois de juillet

il y a comme un avant jour

quand s’envolent toutes les corneilles de la Terre

pour former un pont sur lequel

la fileuse traverse la Voie lactée

et retrouve son garçon boucher.

Pierre VINCLAIR

 

 

 DEUX HAIKUS

 

      1.

 

à l’hivernage, un

tic-tac d’une année-lumière

rythme l’avant-jour

 

        2. 

 

déjà-vu synchrone

qui lambine dare-dare

au plus-que-parfait

Adeline YZAC

 

 

tic-tac tic tac

deux palombes sur le pré 

conjuguent au plus-que-parfait

quatre mots et trois refrains

font rythmer font rimer

– dare-dare et pas une à lambiner 

tic tac tic tac

font rythmer font rimer

synchrone et sans souci

les années-lumière

avec les avant-jours

tic tac tic tac

et cela va de soi

avec les abat-jours

tout ceci bien sûr 

comme déjà vu

sur fond d’hivernage

toute neige à l’appui

et à l’aplomb

tic tac tic tac

 de la belle saison

Mary-Laure ZOSS

 

 

Reppaz

 

ici la pente saisit les murs au collet ;

la forêt menace

de glisser

jusqu’aux fenêtres ;

lourde, la terre des jardins,

remuée

par les labours d’hivernage ;

ils y retournent des bouteilles vides

le vent s’y engouffre

- assourdit les campagnols

Les poèmes sont présentés par ordre alphabétique des noms de leurs auteur.e.s.

 

Pour plus d'informations sur les auteur.e.s rendez-vous sur la page POÈTES PARTENAIRES...

... CLIC CLIC

ABED - CE2H - SANTIAGO Chamisero
00:00 / 01:08
A. HOLDBAN - CM2E - SANTIAGO Vitacura
00:00 / 07:16
A HOLDBAN-2AP-ISTANBUL
00:00 / 00:33
ALENTOUR - CE1A - CONCEPCION
00:00 / 01:01
AUDIO-CLASSES-AMLASUD
00:00 / 00:14
AUDIO-CLASSES-ZESE
00:00 / 00:14
ARABO-THLP-ISTANBUL
00:00 / 01:00
BARENDSON Commentaire - 2D - BUENOS AIRES
00:00 / 02:00
BARENDSON Lecture - 2D - BUENOS AIRES
00:00 / 01:24
BARRIER-2C-ISTANBUL
00:00 / 02:00
BEDARDIA - 6D- BUENOS AIRES
00:00 / 01:13
BENEDETTO - 6V6 - SANTIAGO
00:00 / 00:49
BENEDETTO-5ème-JÉRUSALEM
00:00 / 01:15
BERTONCINI - CM1A 1 - MONTEVIDEO - Dominique et GuilianaDominique et Guiliana
00:00 / 00:25
BERTONCINI - CM1A 2 - MONTEVIDEO - Renata et SofiaRenata et Sofia
00:00 / 00:26
BERTONCINI - CM1A 3 - MONTEVIDEO - Gonzalo Santiago AgustinGonzalo,Santiago,Agustin
00:00 / 00:22
BERTONCINI - CM1A 4 - MONTEVIDEO - Julian PietroJulian et Pietro
00:00 / 00:28
BERTONCINI - CM1A 5 - MONTEVIDEO - Juan Cruz NicolasJuan Cruz et Nicolas
00:00 / 00:25
BERTONCINI - CM1A 6 - MONTEVIDEO - Lison Sofia ValentinaLison, Sofia, Valentina
00:00 / 00:24
BOUIN - GSB - CURICO
00:00 / 00:48
BOUIN-Lecture-2C-ISTANBUL
00:00 / 01:25
BOUIN-Commentaire-2C-ISTANBUL
00:00 / 01:25
BUCCI - CM1C - CONCEPCION
00:00 / 11:23
BUCCI - MS Vitacura - SANTIAGO
00:00 / 02:10
BUCCI-5ème_JERUSALEM
00:00 / 01:12
C TIGIRLAS-2C-ISTANBUL
00:00 / 00:40
CANAT DE CHIZY - CE2A - CURICOArtist Name
00:00 / 03:21
CHECHETTO - CM1B - MONTEVIDEOArtist Name
00:00 / 00:35
CHECHETTO - CM2D - SANTIAGOArtist Name
00:00 / 01:15
COUDRAY commentaire 1 - 1eHLP - SANTIAGOArtist Name
00:00 / 00:56
COUDRAY commentaire 2 - 1e HLP - SANTIAGOArtist Name
00:00 / 00:43
COUDRAY lecture - 1eHLP - SANTIAGOArtist Name
00:00 / 00:53
COUDRAY-1C-ISTANBUL
00:00 / 00:25
DABRIGEON-6A-SOFIA
00:00 / 00:38
DEGROOT Commentaire - 1eA - LA PAZ
00:00 / 02:25
DEGROOT Lecture 1 - 1eA - LA PAZ
00:00 / 01:00
DEGROOT Lecture 2 - 1eA - LA PAZ
00:00 / 01:01
DEGROOT Lecture 3 - 1eA - LA PAZ
00:00 / 00:58
DEGROOT Lecture 4 - 1eA - LA PAZ
00:00 / 01:00
DEGROOT Lecture 7 - 1eA - LA PAZArtist Name
00:00 / 01:00
DEGROOT Lecture 6 - 1eA - LA PAZArtist Name
00:00 / 01:00
DEGROOT Lecture 5 - 1eA - LA PAZArtist Name
00:00 / 01:00
DEGROOT Lecture 8 - 1eA - LA PAZArtist Name
00:00 / 01:00
AUDIO-CLASSES-AMLASUDArtist Name
00:00 / 00:14
AUDIO-CLASSES-ZESEArtist Name
00:00 / 00:14
DUPUY-DUNIER - CM1C - MONTEVIDEOArtist Name
00:00 / 09:40
DUPUY-DUNIER-4A-SARAJEVO
00:00 / 01:59
FAURE - 6A - BUENOS AIRESArtist Name
00:00 / 02:45
FENZI - 5A - BUENOS AIRES
00:00 / 01:17
FERRAT - GSA - CURICO
00:00 / 00:18
FIX-2C-ISTANBUL
00:00 / 01:09
FUSTIER - 3V2 - SANTIAGO
00:00 / 07:02
GAILLARD commentaire - 1e HLP - SANTIAGO
00:00 / 00:55
GAILLARD lecture - 1e HLP - SANTIAGO
00:00 / 00:50
GAUTHIER-LEVESQUE-2C-ISTANBUL
00:00 / 00:31
GELLÉ - CM1D - SANTIAGO Vitacura
00:00 / 00:48
GRANJON - CE2B - CONCEPCION
00:00 / 00:52
GRANJON - CE2B - LA PAZ
00:00 / 05:13
GRANJON-54-ROME
00:00 / 00:36
GRÉAN-2C-ISTANBUL
00:00 / 00:22
GRÉAN-2-2C-ISTANBUL
00:00 / 00:16
RIMBAUD-2C-ISTANBUL
00:00 / 00:52
GUILBAUD - CE2C - VINA DEL MAR
00:00 / 00:59
GUILLAIN - 5D - BUENOS AIRES
00:00 / 03:31
GUIVARCH - GSA - AREQUIPA
00:00 / 00:37
HARKNESS - CE1D - SAO PAULO
00:00 / 01:27
HARKNESS-3D-ISTANBUL
00:00 / 01:01
HUYNH - CM2D - CONCEPCION
00:00 / 01:13
AUDIO-CLASSES-AMLASUDArtist Name
00:00 / 00:14
AUDIO-CLASSES-ZESEArtist Name
00:00 / 00:14
LE BOEL - 6V3 - SANTIAGO
00:00 / 00:36
LE BOËL-4E-ISTANBUL
00:00 / 00:21
LE PENVEN - CM1C - RIO DE JANEIRO
00:00 / 00:29
GAUTHIER-LEVESQUE-2C-ISTANBUL
00:00 / 00:31
MACHET - 5V2 - SANTIAGO
00:00 / 00:27
MANON-1-5A-SOFIA
00:00 / 00:45
MANON - CE2A - CONCEPCION
00:00 / 00:26
AUDIO-CLASSES-AMLASUDArtist Name
00:00 / 00:14
AUDIO-CLASSES-ZESEArtist Name
00:00 / 00:14
MARTIN - 6V6 - SANTIAGO
00:00 / 00:33
MARTIN-2C-ISTANBUL
00:00 / 00:23
MARTIN-2-2C-ISTANBUL
00:00 / 00:25
MARTIN-BOCHE - CM2A- SANTIAGO
00:00 / 02:07
MERLAND - GSB - AREQUIPA
00:00 / 00:31
MINAUX-5ème-JERUSALEM
00:00 / 01:20
MINAUX-2C-ISTANBUL
00:00 / 00:24
MOLINA-2C-ISTANBUL
00:00 / 00:20
AUDIO-CLASSES-AMLASUD
00:00 / 00:14
PAPIN - 3V5 - SANTIAGO
00:00 / 08:54
PAPIN-2-2B-ISTANBUL
00:00 / 00:39
PAPIN-2B-ISTANBUL
00:00 / 00:41
AUDIO-CLASSES-AMLASUD
00:00 / 00:14
AUDIO-CLASSES-ZESE
00:00 / 00:14
PEREMARTY - CM2A - CONCEPCION
00:00 / 01:40
RATEAU - CM1C - VINA DEL MAR
00:00 / 03:21
RATEAU-3D-BUCAREST
00:00 / 00:44
RATEAU-2-3D-BUCAREST
00:00 / 00:31
RATEAU-3-3D-BUCAREST
00:00 / 00:30
RATEAU-Commentaire-1-3D-BUCAREST
00:00 / 02:10
RATEAU-Commentaire-2-3D-BUCAREST
00:00 / 04:34
RÉGY - CM1E - CONCEPCION
00:00 / 00:31
REGY-2C-ISTANBUL
00:00 / 00:29
ROGNET-2-THLP-ISTANBUL
00:00 / 01:59
SACRÉ commentaire - 1e HLP - SANTIAGO
00:00 / 01:22
SACRÉ commentaire - 1e HLP - SANTIAGO
00:00 / 01:22
SAINT-ROCH - CM2C - CONCEPCION
00:00 / 01:24
SAUVEUR-5ème-JÉRUSALEM
00:00 / 00:57
SAUVEUR-2C-ISTANBUL
00:00 / 00:33
SOURDILLON - CM2A - CURICO
00:00 / 00:57
SOURDILLON-2C-ISTANBUL
00:00 / 02:47
THIRIA-5ème-JÉRUSALEM
00:00 / 00:54
THIRIA-2C-ISTANBUL
00:00 / 00:19
VIGUIÉ - CM2A - LA PAZ
00:00 / 00:59
VINCLAIR - CE2B - CURICO
00:00 / 06:23
YZAC - CM2B - CONCEPCION
00:00 / 01:04
ZOSS - 6V6 - SANTIAGO
00:00 / 00:50
ZOSS-6A-ROME
00:00 / 01:48
bottom of page